Le coq Saturnin va continuer à chanter à Carcassonne, le voisin débouté par la justice

Le tribunal a rendu hier sa décision concernant le coq Saturnin du hameau de Villalbe : il a rejeté les demandes du voisin qui souhaitait faire cesser le chant du gallinacé car celui-ci le réveille en pleine nuit.Victoire pour Saturnin !

Le coq Saturnin va pouvoir continuer à chanter dans la basse-cour d’une famille du hameau de Villalbe, situé sur la commune de Carcassonne. En fin de semaine dernière, le tribunal a en effet rejeté la plainte d’un voisin incommodé par

les cocoricos du gallinacé, qui l’avait rendu insomniaque, rapporte France 3 Occitanie.Ce dernier avait assigné les propriétaires du Coq, né au printemps 2019, pour trouble anormal du voisinage et demandé des dommages et intérêts.

Si la justice en avait décidé autrement, Saturnin aurait dû être retiré à ses propriétaires ou tué. « On s’était renseigné pour le donner à l’association qui fait de la médiation animale avec des jeunes enfants handicapés, si jamais ça dérangeait

quelqu’un, mais quand on a vu que ça ne dérangeait qu’une seule personne, on a décidé de le garder avec nous » explique Charlotte.Le couple avait même lancé une pétition « Il faut sauver Saturnin » qui a recueilli plus de 2 900

signatures. « Pour nous faire entendre et afin de sauvegarder le patrimoine rural, nous avons besoin de votre soutien. Aidez-nous à éviter la mise à mort de Saturnin », indiquait la pétition.« Ce jugement est une grande satisfaction.

Il reconnaît le caractère rural du hameau et sauve Saturnin. Notre combat et celui des défenseurs de la campagne est gagné. On ne devrait pas opposer la campagne et la ville », a réagi l’avocat de la famille du coq Saturnin.Une histoire qui

n’est pas sans rappeler celle du coq Marcel qui avais tué à cause de son chante, celle du coq Maurice, sur l’île de Ré, ou aussi de Pitikok dans les Hautes-Pyrénées.

Une loi, votée en janvier 2021, protège désormais les sons et odeurs caractérisant les espaces naturels. Sonnerie des cloches, chant du coq ou des cigales, coassement des grenouilles, cancanement des canards, mais aussi effluves de crottin de cheval ou d’étable sont alors entrés dans le code de l’environnement.